Vers un « art de la Terre » ?

Cette photo est issue d’un atelier terre pour une sculpture collective éphémère lors d’un événement festif : des enfants ravis et des parents émerveillés. Cet événement était organisé par « Femmes Répit » une association de soutien aux femmes victimes de violences conjugales.

Je suis admirative et je rejoins cet élan qui souhaite qu’une proposition artistique permette à chacun.e de s’ouvrir, petits ou grands, d’être stimulé corps, coeur, esprit. Autour de questionnements contemporains, l’art interroge nos relations au corps, au pouvoir, au genre, à la Terre, à nos terres, à la violence, à la paix. Lorsque cet art devient un art de vivre c’est à dire qu’il est élaboré dans l’ouverture, la solidarité, la convivialité et la bienveillance pour chacun.e, je me dit que nos actes féministes puisant leur inspiration dans la douleur, sont plein de sens, de paix, de beauté. 

Ici réside un art de la Terre. Respectueux et unifié avec la fonction vitale de la vie, celle qui permet à l’ensemble de continuer à espérer et à prospérer. S’il est question de combattre la violence, au delà de l’opposition, c’est bien de tendre vers la paix avec un acte créatif collectif dans l’espace public qui transforme à la fois des réalités individuelles et une dynamique collective. Lorsque des femmes et des hommes se déconstruisent et se reconstruisent, en permettant à leurs enfants et à la Terre de s’ouvrir à de nouveaux récits, alors de nouveaux possibles se créent grâce à des ponts et des interconnexions.

Avec ces spectacles, des ateliers collectifs, une bibliothèque de sensibilisation sur la sexualité, le genre, c’était pétillant, gourmand, déjanté, familial, inclusif pour les parents, pour toutes les femmes et les mères que nous sommes, celles qui ont besoin de croire en nos corps, à l’espace du « Nous ». Ca ouvre et ça repose. C’était doux. 

Il me semble que c’est de cet art dont nous avons besoin, nous autres humains, nos enfants, la Terre.

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