[Résonance sentipensante] « Brumes » et clarté de l’Un

Habiter et ressentir l’espace du « 3 », de « l’entre », de la relation, de la résonance intime, Une, entre l’artiste, l’œuvre, la nature et soi.

L’encre et la main, par le geste, réussissent l’exploit de donner forme à ce sentiment d’unité entre des sujets variés, distincts, séparés par leurs corps, unis par l’émotion consciente d’une harmonie opérante grâce à la coïncidence du trouble et du clair.

Les tableaux respirent. Je respire avec eux, mon intériorité est comme dilatée, relâchée, à leur contact. Limpide complexité dans laquelle mon regard se repose.

Le temps s’arrête. Le mouvement s’étire, s’étend dans l’empreinte, dans ce point immobile du tableau. Mon propre mouvement s’y révèle. Est-ce un point immobile que je ressens lorsque je me trouve émerveillée par le mouvement de la brume émergeant de la montagne ?

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Ces pistes, ces ouvertures, ces fenêtres, ces questions contiennent les réponses, que notre monde, notre culture cherche désespérément, une conversation du vivant, de nos sensibilités respectives, dans l’altérité de l’innommé, prédécesseur mystère, de nos identités.

Puissant l’art qui nous permet de toucher, ressentir, notre (trans)formation permanente.

//Image : « Serpent de brume au jardin d’Eden » – Marion Fontaine (https://fontainemarion.wixsite.com/painterhttps://www.instagram.com/m.a.r.i.o.n_f.o.n.t.a.i.n.e/)

//Texte : Gaïyun Dada – Vidéo-lecture https://vimeo.com/714158994

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